Le tourisme rural se caractérise par la volonté de découvrir le territoire et le patrimoine naturel, culturel et humain du milieu rural, se positionnant ainsi comme une alternative au tourisme de masse. 
Cette approche centrale donne donc un développement touristique enrichissant avec une expérience plus authentique et plus proche de la nature.
Il offre aux visiteurs l'opportunité de s'immerger dans la vie rurale, de prendre part à des activités locales et d’explorer la richesse des traditions, de l'artisanat, de la gastronomie, et des paysages propres à ces régions. Il favorise également le contact direct et la relation entre les voyageurs et les habitants, que ce soient des agriculteurs, des viticulteurs ou simplement des résidents locaux.
Au sein de ce tourisme rural, on compte diverses formes spécifiques qui s’intègrent, telles que l'agritourisme, le tourisme durable, l’œnotourisme, ainsi que d'autres variantes adaptées aux caractéristiques régionales.
L'agritourisme, où agrotourisme, représente une des premières formes de tourisme centré sur l’agriculture. Il permet aux groupes de visiteurs de réaliser un séjour au cœur de la campagne, en s'engageant pleinement dans la vie agricole et en participant à la découverte des produits du terroir. L'ostréiculture, activité emblématique des régions côtières, constitue une facette de l'agritourisme. 
Cette expérience offre une immersion complète dans les différentes étapes de l'agriculture, de la production à la transformation, en passant par la vente et la consommation des produits agricoles.
Des activités peuvent être réalisées telles que la visite d'exploitations agricoles, la participation à des ateliers culinaires, la dégustation de produits locaux, la récolte, la traite des animaux… procurant ainsi une formation enrichissante et authentique.
Si cette expérience vous intéresse, il existe ainsi deux types de réseaux majeurs qui répertorient les diverses offres disponibles à travers la France : d’une part « Bienvenue à la ferme », une marque affiliée aux Chambres d’agriculture présentes dans chaque département et chaque région, et d’autre part, « Accueil paysan », une association dédiée à la promotion de l’agriculture paysanne. Ces derniers recensent des exploitations agricoles et ostréicoles, offrant ainsi aux visiteurs la possibilité de découvrir le monde de l’agriculture.
C’est l’occasion de vivre un voyage en zone rurale et surtout de découvrir les pratiques agricoles d’un agriculteur ou d’un éleveur, sous la forme d’un échange de savoir-faire.
L’objectif du tourisme durable est de voyager tout en réduisant au maximum son impact environnemental et en apportant une contribution positive à l'économie locale et aux populations dans le temps. Le tourisme durable et responsable englobe les modes de consommation, les déplacements ainsi que tous les aspects liés à l’impact des touristes. Nous allons explorer divers plans du tourisme durable, notamment le tourisme vert, l'écotourisme et le slow tourisme.
C’est un type de tourisme axé sur la découverte et la préservation de l’environnement. 
L'objectif principal est de permettre aux voyageurs de profiter des espaces naturels tout en respectant le cadre environnemental.
La diversification des activités peut inclure des randonnées en montagne, des sports de plein air comme le vélo, la pêche et le kayak. De plus, elles comprennent également des distractions comme le camping dans des parcs nationaux, le pique-nique et d'autres loisirs permettant d’entrer en contact avec la nature.
De ce fait, le tourisme vert se concentre davantage sur les activités récréatives en plein air, en soulignant des motivations écologiques, économiques et sociales.
L'écotourisme, quant à lui, est une approche du tourisme qui met en avant la préservation de la nature, la responsabilité environnementale et la sensibilisation à la biodiversité. 
Son objectif est de faire prendre conscience aux visiteurs les enjeux environnementaux et de favoriser la croissance durable des communautés locales.
Les activités d'écotourisme sont généralement élaborées dans le but d’informer les voyageurs sur la protection de l'écosystème. Elles englobent, par exemple, des visites de projets de conservation, des séjours dans des écolodges, ou encore des excursions axées sur la protection de la faune et de la flore.
Ainsi, l’écotourisme repose sur des fondements écologiques, sociaux et culturels. Ce tourisme privilégie la préservation des espaces naturels et le développement durable, mettant en avant des motivations principalement d'ordre écologique.
C’est une approche du voyage caractérisée par une lenteur délibérée, encourageant les voyageurs à prendre leur temps pour se plonger pleinement dans la nature, apprécier le patrimoine culturel, privilégier des rencontres authentiques, et savourer les plaisirs de la table.
Il promeut une stratégie temporelle choisie, mettant l'accent sur la déconnexion, le bien-être personnel, le respect du territoire et de ses habitants. Le slow tourisme se distingue par sa faible empreinte environnementale, sa patience, sa sérénité, ainsi que son engagement envers la préservation écologique. Son objectif est donc de favoriser des connaissances approfondies et une immersion culturelle significative.
Pratiquer le slow tourisme n'est pas seulement un choix, mais une conviction pour la plupart des voyageurs. Ils aspirent à rencontrer et partager les modes de vie des habitants tout en vivant une expérience riche en valeurs, en recherches, en activités et en émotions partagées.
Leurs motivations se traduisent souvent par le désir de renouer avec leurs origines, et d’adopter un tourisme écologique en réduisant l'impact de leurs déplacements. Cela va favoriser les mobilités douces et non polluantes telles que les vélo routes, la marche à pied, le transport fluvial ou encore le train. Par exemple, faire du vélo le long de la Loire ou utiliser la voie verte de Ploërmel à Questembert sont des trajets qui contribuent à la biodiversité et au respect des patrimoines existants.
L’œnotourisme, aussi appelé enotourisme, se présente comme une modalité de tourisme focalisée sur la découverte des régions viticoles du territoire et leurs productions. Selon l'entreprise, il propose une variété d'activités, allant de la visite de vignobles ou de caves à la dégustation de vins, en passant par la compréhension du processus de production vinicole. 
Les participants ont également l’occasion d’explorer la culture et l'histoire viticoles d’une région, tout en s'adonnant à des activités sportives telles que la randonnée, les promenades, voire des vols en montgolfière ou en avion.
Cette approche ne se limite pas à une pratique enrichissante pour les amateurs de vin ; elle représente également une opportunité économique et une source de revenus pour les acteurs locaux.
En France, les régions viticoles occupent une grande place parmi les destinations touristiques, proposant une diversité d’expériences et de situations liées à la vigne et au vin. En effet, environ un tiers des touristes citent le vin et la gastronomie comme motivations principales dans le choix de leur séjour.
L'œnotourisme connaît une expansion significative, alliant la passion pour le vin avec la découverte des terroirs. Cette tendance s'adresse à un public varié, quels que soient le niveau de connaissance du vin et l'intérêt croissant pour l’exploration des régions viticoles.
Le pescatourisme également connu sous le nom de tourisme halieutique, offre aux touristes l’opportunité d’explorer le milieu marin et les pratiques professionnelles de la pêche ou de l’aquaculture, en embarquant à bord d’un bateau de pêche ou d’un navire aquacole.
Cette activité offre une opportunité centrale pour les pêcheurs et les aquaculteurs de partager leur métier, les défis qu’ils rencontrent, l’environnement marin, les techniques de pêche, les modes de vie mais aussi les habitudes de ceux qui vivent dans cet espace maritime.
Cela peut inclure une excursion en mer pour observer les pêcheurs, profiter du paysage marin et éventuellement participer à la pêche. La dégustation des produits de la mer fraîchement pêchés peut également être au programme. En complément, des visites de criées peuvent être organisées pour permettre de comprendre le processus de vente aux enchères des poissons, avec la possibilité de vendre directement les produits de la mer au consommateur final.
Le pescatourisme offre donc une connexion directe avec la nature et la vie aquatique, tout en favorisant la préservation des ressources halieutiques du territoire et en contribuant au développement économique des populations locales.
En matière de labels, il est important de mettre en avant l'initiative "aquatourisme", mise en place par le Comité Interprofessionnel des Produits de l'Aquaculture (CIPA) pour les pisciculteurs qui ouvrent leurs exploitations au public, située à la convergence entre eau douce et eau de mer.
L'aquatourisme offre la possibilité d'explorer la filière aquacole française, de découvrir les méthodes d'élevage et de comprendre le travail des pisciculteurs. C'est une opportunité pour faire la rencontre des producteurs, de se détendre en plein air sur des sites proposant des activités de pêche de loisir, et de déguster les produits directement à la source. Un site internet dédié à cette activité a été conçu par une société pour découvrir les piscicultures de nos régions : www.aqua-tourisme.fr
Par ailleurs, en Europe et à l'international, des agences de voyages spécialisées permettent aux passionnés de pêche d'explorer des destinations exotiques. Ces excursions visent à trouver les meilleurs sites de pêche, incluant des endroits ou territoires incontournables tels que l'Irlande, la Suède, et la Norvège pour l'Union Européenne, ainsi que l'Alaska et le Canada en Amérique. Pour répondre aux besoins divers des touristes pêcheurs, la Fédération nationale de la Pêche en France (FNPF) a créé le label "Hébergement pêche". Il s'applique à différents types de structures qui offre un accueil personnalisé, des services adaptés aux pêcheurs et une variété d'activités en plus de la pêche. De plus, la FNPF a également instauré le label "Station Pêche" pour les communes Stations Vertes, qui proposent un tourisme itinérant organisées au cœur de la nature.
Le tourisme cynégétique, connu aussi sous le nom de chasse touristique, fait référence à une chasse sportive. Dans ce contexte, les touristes, souvent des chasseurs passionnés, visitent et recherchent des destinations typiques pour participer à des activités de chasse, généralement axées sur la faune sauvage. Ces voyages peuvent inclure la quête de gibier spécifique ou d'autres animaux sauvages, dans des environnements naturels.
Il englobe une variété d’activités, telle que les safaris, les chasses guidées ou les chasses autonomes. En Afrique, par exemple, certains chasseurs choisissent le safari pour y chasser des animaux sauvages tels que les lions, les éléphants, les rhinocéros... Un autre exemple est l’hôtel restaurant du Fronton à Lecumberry, qui propose une expérience pour découvrir la chasse à la palombe, avec des forfaits qui comprennent la pension complète et l’accès à des postes de tir au vol pour la chasse.
La cynégétique, en tant qu'art de la chasse, dépasse la simple quête de l'animal en incluant des études et des recherches scientifiques pour réguler les espèces chassables et maintenir l'équilibre écologique. Toutefois, cette forme de tourisme suscite parfois des débats politiques. Certains acteurs considèrent le tourisme cynégétique comme un moyen de générer des revenus pour la conservation de la faune et des habitats naturels, tandis que d'autres critiquent la pratique pour des raisons éthiques et écologiques.
Le WWOOFING (ou Woofing), abréviation de "World Wide Opportunities on Organic Farms" ou "Willing Workers on Organic Farms", est une forme de tourisme alternative basée sur l’échange. Il s'agit d'une initiative qui connecte des volontaires à des agriculteurs biologiques, favorisant ainsi la découverte des savoir-faire par le partage, l'apprentissage, l'organisation, et l'échange culturel, sans transaction monétaire.
Ainsi, les visiteurs, appelés WWOOFers, partagent la vie quotidienne de leur hôte et participent aux actions de la ferme en échange du logement et des repas. Par exemple, leurs tâches peuvent inclure la récolte des fruits et légumes, l'élevage des animaux, l'entretien des bâtiments, ainsi que l’apprentissage de compétences telles que la fabrication de produits cosmétiques naturels, le brassage de la bière ou la confection du pain.
L'objectif principal est d'offrir aux participants une expérience immersive dans un environnement rural sur l'agriculture biologique, et une opportunité d'enrichissement personnel tout en contribuant aux activités quotidiennes de la ferme.
Le WWOOFing (ou Woofing) représente une excellente occasion de découvrir le monde de l'agriculture biologique, de rencontrer des individus et d'autres acteurs issus de diverses cultures, et de vivre une expérience unique.
Le tourisme rural offre une variété d'hébergements pour répondre aux préférences et aux besoins des voyageurs.
On peut y retrouver :
Ces types de propriétés contribuent à la diversité et à l'authenticité de l'expérience du tourisme rural, permettant aux voyageurs de choisir celui qui correspond le mieux à leurs préférences et à leurs attentes.
Le tourisme rural offre de nombreuses opportunités et perspectives aux propriétaires ruraux.
Tout d’abord, il permet à ces derniers de diversifier leurs sources de revenus. En offrant des hébergements, des activités touristiques, des visites ou des expériences culinaires, les propriétaires peuvent générer des revenus supplémentaires en dehors de leurs activités agricoles traditionnelles.
Ensuite, il peut stimuler l’emploi local en créant des opportunités dans des secteurs tels que le commerce, l'accueil, la restauration, les services de guides touristiques, etc. Tout cela dans le but de contribuer à renforcer l'économie locale et territoriale.
De plus, les propriétaires ruraux ont la possibilité de promouvoir et commercialiser leurs produits locaux, incluant des produits alimentaires, des articles artisanaux et des souvenirs, auprès des visiteurs. Cette initiative peut contribuer à dynamiser l'économie locale en stimulant la demande pour les produits régionaux.
Enfin, les interactions entre les visiteurs et les résidents peuvent favoriser un échange culturel bénéfique afin de créer des liens durables et de soutenir une compréhension mutuelle entre ces derniers.
Le tourisme rural constitue donc une opportunité pour informer les visiteurs sur les défis et la réalité de la vie en milieu rural. Cette démarche peut jouer un rôle stratégique dans la sensibilisation aux problématiques agricoles et environnementales.
L'agritourisme charme de plus en plus les habitants des villes en quête de nature, de détente, de découverte de produits locaux, de la région française, et également d'une immersion dans le quotidien des agriculteurs. 
Il gagne en popularité en France, représentant un tiers de la fréquentation touristique, soit 30% du total des nuitées. Cette tendance a entraîné une forte augmentation du nombre d'agriculteurs s'engageant dans cette activité, qui recense désormais 14 000 cas.
Airbnb a également contribué à cette croissance, affichant 35% de ses annonces dans des zones rurales en 2022, soit une hausse de 8 points par rapport à 2017. Cette expansion a été accompagnée d'une transition significative de 80% des nuitées réservées sur ces territoires par rapport à 2019. La saison estivale 2023 confirme cette analyse, avec une augmentation d'un million de nuitées dans les zones rurales, bénéficiant aux campings une progression de 3,1%.
En parallèle, des initiatives telles que Bienvenue à la ferme, Airbnb, et MiiMOSA ont collaboré pour soutenir l'agritourisme, avec un appel à projet lancé sur www.MiiMOSA.com. Ces initiatives visent à stimuler le développement de projets liés à l'hébergement, à la découverte du métier, des produits, et du territoire national des agriculteurs. En mettant à leur disposition l'expertise de MiiMOSA, l'accompagnement des conseillers locaux des Chambres d'agriculture affiliées au réseau Bienvenue à la ferme, ainsi qu’un financement pouvant atteindre une commission 4 000 euros de la part d'Airbnb. Ce partenariat souligne l'engagement des acteurs clés pour soutenir et promouvoir cette forme de tourisme, reflétant la demande croissante des voyageurs en quête d'expériences authentiques et de réflexion en milieu rural.
Le tourisme rural se distingue du tourisme de masse en offrant une immersion authentique dans la vie rurale, mettant en valeur le patrimoine naturel, culturel et humain. Avec des variantes telles que l'agritourisme, le tourisme durable ou encore le pescatourisme, il encourage des pratiques respectueuses de l'environnement, des rencontres directes avec les collectivités locales, et une approche consciente du tourisme. En proposant une variété d'hébergements, du gîte aux écolodges, le tourisme rural offre une expérience diversifiée tout en créant des opportunités économiques significatives pour les propriétaires ruraux, contribuant ainsi au développement local et à la préservation des traditions et de la nature.
